Tout commence par quelques tortillons, par ci, par là, d’une feuille de papier – du papier le plus fragile qui soit, plus fin que du papier de soie – de papier de cigarette. Et voilà engendré un p’tit bonhomme de papier.

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Telle une voile de marine qui se gonflerait, une tente est soudain dressée.  Un coussin à la main, chacun entre sous cette surprenante tente où l’attend au sol un damier multicolore de tapis de mousse, invitation malicieuse à se détendre, se prélasser…

Commence alors le périple de P’tit Papier, voyage sensoriel et poétique sur les premières expérimentations et tâtonnements de la vie, sur l’ouverture au monde d’un petit être confronté à toutes ses envies de découverte, de « C’est quoi ça ? » à « T’es qui, toi ? ».

Cet enfant lilliputien, qui à tout moment peut se déchirer, va oser quitter le nid familial, s’aventurer vers l’Inconnu, dépasser les limites, affronter « Moi tout seul » le vaste monde, le Grand Dehors.

Comme il est minuscule et qu’on ne peut le voir que de très près, P’tit Papier est filmé en direct et c’est son odyssée qui est projetée en très gros plans autour et au dessus du public, offrant ainsi un étonnant décalage, un imaginaire poétique par rapport à la réalité vécue par le personnage.

Le périple de P’tit Papier est soutenu par un travail sonore sur le son que produit le papier lorsqu’on le froisse, le déchire, le secoue, le chiffonne, le plie, etc., etc., toute une gamme produite avec mille et un papiers de soie, kraft, crépon, calque, etc., etc…